| | Le Maloya inscrit au patrimoine de l’Unesco | |
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jujumoring Moringueur Légendaire
Nombre de messages : 1382 Age : 40 Localisation : vitrolles Date d'inscription : 26/11/2006
| Sujet: Le Maloya inscrit au patrimoine de l’Unesco Jeu 1 Oct - 13:48 | |
| Le maloya réunionnais est depuis hier inscrit au patrimoine immatériel de l’Unesco. Il est référencé comme « une forme de musique, un chant et une danse propres à l’île de la Réunion ». La démarche a pour but de sauvegarder cette forme culturelle en danger de disparition. Selon nos sources, la demande d’inscription a été faite par la MCUR. "Jadis dialogue entre un soliste et un choeur accompagné de percussions, le Maloya prend aujourd’hui des formes de plus en plus variées, au niveau des textes comme des instruments (introduction de djembés, synthétiseurs, batterie). "Il se métisse avec le rock, le reggae ou le jazz, et inspire la poésie et le slam. Il a été créé par les esclaves d’origine malgache et africaine dans les plantations sucrières, avant de s’étendre à toute la population de l’île » : c’est ce qu’on peut lire dans la dans la définition enregistrée par l’Unesco.
Cet art référencé au niveau mondial fait partie des 76 autres pratiques ou traditions du monde entier, référencé hier par une commission de l’Unesco. L’organisme a « homologué » le Maloya, car il est un art en voie de disparition. Le sauvegarder au patrimoine mondial lui assure une pérennité.
La nouvelle devrait ravir les associations et autres mouvements de défense du Maloya. Les artistes locaux comme Firmin Viry ou Davy Sicard réclament depuis de nombreuses années, une plus grande reconnaissance de cet art musical.
Histoire du maloya:
« Réellement, le maloya existe depuis l’esclavage. Cette musique de l’île de La Réunion, mélodie réservée aux noirs et qui se jouait dans "l’obscurité", est une musique qui a permis aux esclaves de résister pour exister. C’était un outil fondamental pour garder l’espoir d’une future liberté. Cette musique c’est une forme de complainte liant la douleur, la souffrance, la haine et la joie. Ils ne pouvaient pas chanter ouvertement car les conditions dans lesquelles ils évoluaient étaient proches de l’intenable, l’intolérable et l’insuportable. Cette complainte exprimant les sentiments d’une population qui souffre dans les silence. Ils revenaient souvent, après une rude journée de travail, marqués par le fouet. Ils ne pouvaient s’exprimer qu’au sein de son milieu familial. On ne peut pas considérer le maloya comme une musique, c’est un chant d’espoir, de douleur, une complainte avant tout. Le maloya a toujours été considéré par les pouvoirs coloniaux comme une danse et un chant nègres. Ces dictatures utilisaient cette expression à des fins de divertissement. En fait c’était pour montrer que les esclaves étaient heureux. La domination coloniale utilisait aussi cette forme d’expression corporelle comme un moyen de dévalorisation de l’esclave. L’esprit du maloya est dans cet Entre-deux de nostalgie et d’espoir, de blues et de colère, d’humanitée volée et de bonheur possible.
Le maloya "pilé" est une complainte, un chant accessible à tous, fait pour la danse, festif, véhiculant des thèmes de la vie quotidienne à l’inverse du maloya "roulé" qui est lié à des pratiques rituelles d’influences malgaches. Le maloya était chanté, véhiculé et transmis par la majorité des pauvres déracinés Malgaches, Africains, Indiens du temps de l’esclavage et des petits blancs pauvres. Les engagés indiens ("Malbar") du XIXe siècle ont joué aussi un rôle prépondérant dans la conservation du maloya en adoptant cette musique. Pendant l’engagisme, le pouvoir colonial était toujours présent, ce qui veut dire que le maloya était toujours interdit. La chasse aux noirs sous toutes ses formes a toujours continué à se perpétuer. Malgré la répression, le maloya, moyen de résistance pour pouvoir assouvir l’existence, a continué de vivre dans certains milieux familiaux (anciens du Mozambique, Yanbane et Zanbèz).
Même pendant la départementalisation, cette forme d’émanation, traversant les siècles dans l’obscurité, était toujours interdite, étouffée et oppressée jusqu’en 1982, année de la reconnaissance officielle du 20 décembre 1848 comme date de l’abolition de l’esclavage dans l’île.
source : info.re
avec petite video en prime https://www.youtube.com/watch?v=IqaU_wTA6HM
Dernière édition par jujumoring le Dim 4 Oct - 13:50, édité 2 fois | |
| | | rasnatty Moringueur Légendaire
Nombre de messages : 895 Age : 65 Localisation : le Puy Ste Réparade Date d'inscription : 26/11/2006
| Sujet: Re: Le Maloya inscrit au patrimoine de l’Unesco Jeu 1 Oct - 14:19 | |
| Franchement tu assures, juste quand j'allais passer l'info je m'apperçois qu'elle est déjà sur le forum.........respect ! | |
| | | maman aude Moringueur initié
Nombre de messages : 266 Age : 65 Localisation : 974 Mt Vert les Hauts Date d'inscription : 26/11/2006
| Sujet: Re: Le Maloya inscrit au patrimoine de l’Unesco Jeu 1 Oct - 18:07 | |
| Respect .... idem, je viens de voir l'info sur internet en rentrant du boulot ! Je fonce sur les infos. | |
| | | lili Moringueur initié
Nombre de messages : 239 Age : 42 Localisation : Vitrolles Date d'inscription : 20/04/2008
| Sujet: Re: Le Maloya inscrit au patrimoine de l’Unesco Jeu 1 Oct - 18:41 | |
| super ju ou tu trouve tou ca en tou ka la video tres bien faite j adore | |
| | | jujumoring Moringueur Légendaire
Nombre de messages : 1382 Age : 40 Localisation : vitrolles Date d'inscription : 26/11/2006
| Sujet: Re: Le Maloya inscrit au patrimoine de l’Unesco Jeu 1 Oct - 19:00 | |
| c'est les ancetres qui me donne les infos quand je fait le rituel. | |
| | | rasnatty Moringueur Légendaire
Nombre de messages : 895 Age : 65 Localisation : le Puy Ste Réparade Date d'inscription : 26/11/2006
| Sujet: Re: Le Maloya inscrit au patrimoine de l’Unesco Ven 2 Oct - 10:27 | |
| CultureNout’ maloya lé mondialLe maloya a rejoint le tango, la samba et quelques autres musiques et danses traditionnelles au patrimoine mondial de l’humanité. La Région pavoise.“L’inscription du maloya au patrimoine mondial est une immense reconnaissance pour tous les créateurs ainsi que pour toutes celles et tous ceux qui ont œuvré à sa sauvegarde et à sa transmission.” A l’heure où le projet de la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise (MCUR) est largement décrié, cette reconnaissance par l’UNESCO sonne comme une grande victoire. Contrairement au dossier “pitons, cirques et montagnes”, candidat au patrimoine mondial de l’humanité mais dans la catégorie espaces naturels, l’instruction du dossier Maloya s’est fait dans la plus grande discrétion. Outre la MCUR, il était porté par le Pôle régional des musiques actuelles (PRMA) autre émanation de la Région. En octobre 2008, Carpanin Marimoutou adresse au chef de la mission ethnologique du ministère de la Culture la liste des signatures de quelques musiciens locaux soutenant la candidature du Maloya dont Firmin Viry, Françoise Guimbert, Lindigo, Mélanz Nasyon Wily Philéas ... “Le maloya est l’une des musiques représentatives de la culture et de l’identité réunionnaises. Apporté par les esclaves d’origine malgache et africaine (Makwa du Mozambique), il a été créolisé au cours de l’histoire en raison des nombreux apports de population après l’abolition de l’esclavage. Longtemps lié à des cérémonies d’hommage aux ancêtres, sur les plantations et dans les cases des ouvriers agricoles et d’usine sucrière, il a conquis l’espace public à, partir des années 1970. Vecteur de revendications politiques pendant les années 50-80, il est devenu aujourd’hui l’expression majeure, sur le plan culturel et musical, de l’identité réunionnaise. Plus de 300 groupes musicaux le pratiquent “. Le cadre historique posé, la MCUR et le PRMA ont fait valoir tout l’intérêt de classer le maloya. “ L’inscription sur la liste permettra de faire davantage rayonner cet élément fondamental de la culture réunionnaise. Le maloya est une pratique extrêmement vivante, en constante évolution, en créativité permanente. L’inscription sur la liste patrimoniale mondiale ne pourra que donner encore plus de sens et de légitimité à ce foisonnement. Elle incitera au développement ou à la revitalisation des recherches littéraires (littératures comparées, littératures orales et mythocritique, linguistiques (créole, tamoul et malgache), musicologiques et ethnomusicologique, sociologie des faits culturels et cultuels. Dans la même perspective, l’inscription entraînera le développement de l’étude et de la pratique au niveau des classes à patrimoine artistique et culturel ainsi que des ateliers artistiques dans les écoles de l’académie de La Réunion.” L’argumentaire a porté. Avec la tapisserie d’Aubusson, la tradition du tracé dans la charpente française, le maloya est le troisième patrimoine culturel immatériel à être inscrit sur la liste représentative adoptée à Abou-Dhabi (voir encadré). Le “Cantu in paghjella” profane et liturgique de la tradition orale corse est quant à lui inscrit sur la liste de sauvegarde urgente Dossier réalisé par Alain Dupuis, Marine Dusigne et David Chassagne Le chœur des maloyeurs Françoise Guimbert “Moin lé fier ! Ça fait si longtemps qu’on discute pour savoir la valeur du maloya, eh bien maintenant, les gens vont être fixés !Il y a tant de marmailles qui veulent faire du maloya mais qui n’y sont pas encouragés. Comme ça il y aura d’autres façons d’apprendre la musique. Je suis drôlement contente de savoir que c’est Françoise Vergès qui est derrière tout ça. On voit enfin à quoi peut servir cette Maison (MCUR). Pour la défense de notre musique. Alors moi je lui dis merci. Le maloya pour moi, c’est la douleur qu’on avait sur le coeur et quand on la chante c’est comme quand les Américains chantent le blues... Moi j’ai le coeur qui frissonne et je ressens une allégresse !... Willy Philéas “Oté ! c’est la fête aujourd’hui, comme un jour férié ! L’année dernière quand M. Carpanin nous a appris qu’il lançait la demande auprès de l’UNESCO et qu’il serait bon de signer le formulaire d’inscription, j’étais un peu surpris et je ne savais pas vraiment ce que ça impliquait. Mais je sais, par rapport à Granmoun Lélé, mon papa, et à tous les autres avant lui, qui ont préservé la tradition, que la reconnaissance du maloya, c’est dans ma filiation, et que je dois continuer. Cette distinction-là, c’est bon pour la Réunion, pour sa culture, sa musique et sa langue. Ce “kozé” qui réunit créole, malgache, indien et que fait sonner le maloya. Lidée que les autres vont connaître notre musique, la reconnaître, c’est bien pour nos ancêtres, pour les victimes de l’esclavage...C’est important. Seulement, il faut rester prudent et savoir ce qu’on veut. Plus d’argent, de succès, au risque de voir tout ça nous monter à la tête ? Moi ce n’est pas le top 50 que je recherche mais l’envie que notre musique reste toujours pour les autres un champ de découverte. C’est à nous qu’il appartient de cultiver cet attrait”. Maloya all stars “ Super ! C’est ce qu’on espérait. On a signé pour ça. Le maloya doit rester comme un point d’ancrage dans notre mémoire collective. Cette musique, son mode de vie, sa philosophie, ses valeurs doivent être transmises aux générations futures. On ne doit pas empailler le maloya ni en faire une pièce de collection conservée dans un coffre-fort. Il se doit d’être partout à la Réunion, comme le séga est partout à l’île Maurice. Soyons fiers de notre musique ! Merci à tous les “gramoun” po sak zot la lès po nou !” Gilbert Pounia “Première nouvelle ! Tant mieux. Avant 81 on a fait tout le travail, on a fait connaître cette musique-là partout et puis, après on a été débarqués. Là, on ne m’a pas demandé mon avis, je n’étais même pas au courant. Je suis surpris de voir comment les choses évoluent. Alors on va avoir des contrats mirobolants, de supers cachets ?!! Formidable...” Bernadette Ladauge “ Moi ce qui m’étonne c’est de ne voir que le maloya et pas le séga au patrimoine de l’UNESCO. Le maloya, historiquement, c’est du séga, du “shega”. C’est comme ça qu’on appelait la danse des esclaves. C’était un cri d’encouragement compris par toutes les ethnies d’Afrique d’où ils venaient. Le rythme de base de nos musiques qui se distinguent simplement l’une de l’autre par une différence de tempo. Dommage d’avoir fait du maloya pour des raisons politiques un outil de haine, de violence et de racisme qui continue de pourrir la culture créole”. | |
| | | Galinette Moringueur Légendaire
Nombre de messages : 778 Age : 34 Localisation : MARIGNANE Date d'inscription : 26/11/2006
| Sujet: Re: Le Maloya inscrit au patrimoine de l’Unesco Sam 3 Oct - 12:16 | |
| Merci pour ces 2 articles et cette magnifique vidéo !!! C'est une exélante nouvelle pour tout les amoureux du maloya et une récompances bien mériter pour le patrimoine Réunionnais, le maloya ne pourra ainsi pas disparaître des mémoires. | |
| | | rasnatty Moringueur Légendaire
Nombre de messages : 895 Age : 65 Localisation : le Puy Ste Réparade Date d'inscription : 26/11/2006
| Sujet: Re: Le Maloya inscrit au patrimoine de l’Unesco Lun 5 Oct - 12:36 | |
| je vous conseille ce site qui explique les différentes formes de Maloya, et oui....on en apprend tous les jours http://www.maloyallstars.com/ | |
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| Sujet: Re: Le Maloya inscrit au patrimoine de l’Unesco | |
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| | | | Le Maloya inscrit au patrimoine de l’Unesco | |
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